Master Banques et Assurances de l’UPEM – IAE Gustave Eiffel : L’innovation par les soft skills !

IMG_5143-2

Si vous pensez qu’il n’y a que les écoles de commerces et les écoles privées qui prennent des initiatives en matière de pédagogie, détrompez-vous. Crée en 2012, le master Banque et Assurances de l’IAE Gustave Eiffel, déjà pionnier de l’apprentissage, est désormais pionnier dans le développement des « soft skills ». Si les compétences techniques, les « hard skills » sont souvent mises en avant, les « soft skills » sont de plus en plus appréciés par les recruteurs. Pour les étudiants, cette innovation pédagogique est un levier afin d’aller plus loin dans leur capacité à maîtriser réellement leur métier.

Au sein du master banque et assurances proposé par l’IAE Gustave Eiffel sur le campus de l’université Paris Est de Marne-la-Vallée, tous les étudiants sont en apprentissage pour devenir soit directeur d’agence, soit conseiller de clientèle professionnelle.

Parmi ses partenaires, de grands groupes tels que BNPP, CIC, Société Générale ou encore LCL, qui permettent au master d’afficher un très bon taux d’insertion. Cette réussite est le résultat direct de la volonté de la direction de s’inscrire dans une dynamique d’innovation pédagogique.

Face à des étudiants parfois quelque peu « passifs », le corps enseignant a voulu bousculer les choses. « Nous avons pris la décision cette année de faire faire un coaching aux étudiants pour les aider à être acteur de leur apprentissage. Lorsqu’ils sont confrontés à des difficultés, la faute est souvent rejetée sur l’environnement» explique Bérangère Brial, maître de conférence à l’université Paris-Est-Marne-la-Vallée et co-responsable du master Banque et Assurance.

Afin de provoquer une prise de conscience, l’équipe pédagogique, a voulu confronter les étudiants aux relations entre individus dans le cadre du travail et les pousser à développer leur soft skills dans ce domaine.

> Des partenaires choisis pour leur expertise

Pour y parvenir, les responsables de formation se sont tournées vers Xavier Rodriguez, directeur du groupe Inergens spécialisé dans les comportements managériaux et partenaire du master depuis 2013. « Chez Inergens, nous sommes convaincus que les managers vont devenir de plus en plus acteurs de leur développement.

En ce qui concerne les étudiants, l’idée est de trouver comment faire en sorte qu’ils développent très tôt cette volonté d’être entrepreneur de leur carrière ». Au sein du centre de coordination d’experts du groupe Inergens, Xavier Rodriguez a choisi Erudia, fournisseur d’outils comportementaux représenté par le coach Eric Grossberger, pour intervenir auprès des étudiants.

« Inergens a choisi Erudia car leur approche consiste essentiellement à utiliser un outil pour générer une réflexion chez les managers, ces derniers devant participer au dévelopemment de leur collaborateur.En utilisant Erudia, on permet au manager, de compléter leur approche opérationnelle par une approche relationnelle. »

Une quinzaine de jours avant la rentrée, les étudiants ont dû répondre à un questionnaire dans le cadre d’une analyse comportementale appelé Puzzle DISC, un outil proposé par Erudia. Les résultats se font sous forme de couleurs, ce qui permet à chacun d’identifier ses forces et ses faiblesses, et de mettre en place les stratégies de réussite nécessaires.

« L’idée est d’amener les étudiants à prendre conscience de leur zone de confort et de leur zone d’effort afin d’identifier des moyens d’agir ou d’interagir avec autrui, de manière la plus efficace possible. A terme, cela les rend plus acteur de leur développement» explique le coach d’etudia, Eric Grossberger.

Selon Xavier Rodriguez « Il y a eu un très bon accueil des étudiants suite à la découverte des principes de l’approche DISC et à la découverte des profils. A tels points que les étudiants ont partagé et comparé spontanément leur profils. ».

> Un coaching basé sur le jeu 

Une fois les profils expliqués, le coach d’Erudia a proposé aux étudiants, une série de jeux et d’exercices visant à améliorer les modes de collaboration et de communication entre eux. Le recours à une méthode ludique, appelée pédagogie du détour a pour objectif de favoriser une prise de conscience et une appropriation des comportements utiles à l’engagement et à la coopération.

Si le but du coaching est de donner aux étudiants les clés afin d’améliorer leur relationnel et d’adopter des attitudes qui répondent à l’exigence de l’environnement de l’entreprise, il faut également comprendre la vision qu’ils ont de cette dernière. « Ce qui est étonnant c’est de voir comment la plupart de ces étudiants abordent la vie professionnelle. Ils sont plus sur le comment que sur le pourquoi et ils ne recherchent pas forcément du sens à leur travail. Certains ont même une vision très utilitaire de ce dernier. » confie Eric Grossberger.

« Le sens que la nouvelle génération donne au travail n’est pas le même que pour notre génération. Notre développement personnel passait par l’entreprise. Aujourd’hui, leur développement ne se fait pas exclusivement au sein de l’entreprise mais aussi à l’extérieur. » ajoute Xavier Rodriguez.

L’objectif de ce coaching collectif a aussi consisté à conduire les étudiants à s’interroger sur les sources de satisfaction qu’ils peuvent trouver dans le travail ou dans la vie professionnelle dès lors qu’ils arrivent à communiquer et coopérer de manière plus efficace. Si le développement des soft skills constitue une véritable innovation pédagogique, il apparaît surtout nécessaire pour ces étudiants qui demain, façonneront le monde de l’entreprise.

Propos recueillis par Chloé Harlé

Pas de Commentaire

Poster un commentaire